Blog pour toutes et tous relatant les événements sur la vie du village de Lesdins

mercredi 5 février 2014

Combats sur LESDINS en octobre 1918

Trente cinq jours avant l’armistice du 18 novembre 1918, le 4 octobre 1918  de violents combats se sont tenus dans notre région, et en particulier sur notre commune de LESDINS. Il a fallu qu’une demande en mairie de Lesdins par une famille de Saône et Loire nous fasse  découvrir ce qui s'est passé dans notre région. Pour bien situer l’endroit où se sont déroulés les combats il faut vous situer sur la route Lesdins Sequehart  sur votre droite en bordure vous avez le bois de L’Allière dit par les militaires  le bois de l' AUTRUCHE. Sur votre gauche en descendant la côte vers Sequehart se trouve à 300 m  le bois de Cauvigny, dit le bois du CUISTOT
 Ci joint la carte fournie par les archives militaires représentant le triangle LESDINS, SEQUEHART, LEVERGIES,  LE TRONQUOY  dénommé LE CHARDON VERT.
On peut considérer à la lecture des archives que les Français accompagnés des Britanniques sont arrivés par le Tronquoy  ont trouvé de la résistance sur le bois du Tronquoy, elle s'est intensifiée sur le bois de Cauvigny dit bois des Cuistots pour finir par un assaut meurtrier mais victorieux sur le bois de l'Allière dit bois de l'Autruche et du Blockaus se trouvant à 50 m de la lisière du bois. Ces combats ont été fatals pour 40 des nôtres, ils ont été inhumés dans deux fosses que l'on voit sur le plan. Parmi eux on trouve PIPONNIER Jean Claude de Loisy en Saône et  Loire.
Le 13 mai 1924 ils ont été exhumés de LESDINS pour être inhumés à nouveau à la nécropole de Saint Quentin route d'AMIENS.




Le blockhaus se trouvant dans la pâture à 50 m du bois de L' Allière dit bois de l'Autruche 
                                   
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L' EGLISE de LESDINS bombardée en 1917
 
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La Basilique de Saint-Quentin

Mardi 1er octobre
Nos troupes ont attaqué au sud de Saint-Quentin, sur le front Urvillers-Cerisy. L'ennemi, qui a opposé une résistance énergique, a été rejeté de ces deux villages, qui sont en notre possession. Nous avons franchi la route de Saint-Quentin à la Fère et dénombré 500 prisonniers.
Entre Ailette et Aisne, nous avons réalisé une avance de deux kilomètres de part et d'autre du Chemin-des-Dames, occupé Pargny-Filain, Filain et Ostel.
En Champagne, des résultats importants ont été obtenus.
Nous avons, sur notre droite, emporté Bouconville et élargi nos positions au nord de ce village. A l'ouest de cette localité, nous nous sommes emparés du mont Cuvelet âprement défendu par l'ennemi. Plus au nord, nous avons pris Sechault ; plus à l'ouest, Ardenil, Monfauxelles, Neux. Nous avons pénétré dans Sainte-Marie-à-Py.
Les Anglo-Belges ont battu l'ennemi sur la haute crête des Flandres et sur la position Messines-Wytschaete.
Les Belges ont pris Dixmude, Zarren, Terrest, Stadenberg, Westroosebeke, Moorslede. Ils ont attaqué la route Roulers-Menin, ainsi que Colliemolennoek (4 kilomètres de Roulers).
Les Anglais ont dépassé les bois de Plogstaert, Sapabad, Saint-Temprielen, Terband, Dadtzeele.
Les Anglo-Belges, en deux jours, ont capturé 9000 prisonniers et 200 canons.
Les Bulgares ont accepté toutes les conditions mises par les Alliés à l'armistice. Les hostilités sont suspendues.
Mercredi 2 octobre
Entre Aisne et Vesle, nos troupes se sont portées à l'attaque et ont réalisé de sérieux progrès sur un front de douze kilomètres. Malgré la résistance de l'ennemi, elles ont enlevé Revillon, Romain, Montigny-sur-Vesle. Poursuivant plus au nord, nous avons atteint les abords sud de Meurival et de Ventelet. 1600 prisonniers ont été dénombrés.
La bataille a continué sur le front de Champagne. Nous avons rejeté l'ennemi de Sainte-Marie-à-Py et dépassé le village. Au nord de Somme-Py, nous avons atteint le coude de la route nationale. Plus à l'est, nous avons conquis Aure, ainsi que les plateaux et les bois au nord de ce village.
Nous avons pris Marvaux, Binarville, Condé-les-Autry avec un matériel considérable. En quatre jours, 13000 hommes et 300 canons sont tombés entre nos mains de la Suippe à l'Argonne.
Les Anglais ont poursuivi leur avance dans la région de Saint-Quentin-Cambrai. Ils tiennent Thorigny, le Tronquoy, Gonnelieu et ont atteint Crèvecoeur, Proville et Tilloy. L'ennemi a incendié Cambrai, qui est enveloppé.
Les troupes belges ont également progressé dans le Nord, arrivant à Zarren, à Staden, dépassant la route Roulers-Menin, menaçant Warneton et débordant la Lys, sur la ligne Warneton-Comines- Wervicq.
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Jeudi 3 octobre
D'importants résultats ont été acquis par nos troupes dans la région de Saint-Quentin. Poursuivant l'ennemi en retraite, elles ont pénétré dans la ville jusqu'au canal, puis elles ont rejeté les Allemands sur la rive est.
Sur le front de la Vesle, les Allemands ont été contraints d'abandonner les plateaux entre l'Aisne et la région de Reims. Nous avons occupé Maisy et Consevreux, Meurival, Ventelet, Bouvancourt, Trigny, Chenay, Merfy, Saint-Thierry, Pouillon, Thyl.
2100 prisonniers ont été dénombrés. Nous avons capturé une vingtaine de canons, dont dix de gros calibre.
En Champagne, la 4e armée a accru ses avantages. Nous avons atteint les abords sud de Challerange.
Les Anglais ont progressé à l'est de Levergies, enlevé Joncourt, Estrées, chassé l'ennemi des hauteurs au sud du Catelet, brisé des contre-attaques entre Cambrai et la Sensée, avancé à l'est de Tilloy et aux environs de Blêcourt.
En septembre, les troupes britanniques ont fait 66300 prisonniers et capturé 700 canons. En août et septembre, elles ont fait 123.618 prisonniers et pris 1400 canons.
Les Anglo-Belges ont progressé vers Hooglede et Roulers. Les troupes britanniques ont enlevé Ledeghem, sur la ligne ferrée de Roulers à Menin, et franchi la Lys, entre Werwicq et Commines.
Damas, avec 7000 prisonniers, est tombée aux mains du général Allenby.
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Vendredi 4 octobre
Sur le front au nord de la Vesle, nos troupes ont pris Loivre.
Dans la région de la Neuvillette, une violente contre-attaque allemande n'a pas obtenu de résultat. En Champagne, les combats engagés la veille se sont poursuivis. Nous avons pris Challerange.
Les Allemands ont essayé de nous rejeter du bois au sud-est d'Orfeuil. Par trois fois, leurs assauts ont été brisés. Nous avons conservé nos gains et infligé de lourdes pertes à l'ennemi. Le chiffre des prisonniers faits par nous s'est encore accru.
Les Allemands ont dû entreprendre un repli étendu de leurs lignes à la suite des échecs qu'ils avaient subi sur le front britannique.
Depuis Lens jusqu'à Armentières, ils évacuent leurs positions retranchées qu'ils tenaient depuis les débuts de la guerre de position.
Sur le front de repli, nos alliés ont atteint la ligne Cité-Saint-Auguste, Douvrin, est de la Bassée, est d'Aubers, ouest de bois Grenier. Une attaque ennemie a échoué au nord de Cambrai. L'offensive anglaise se poursuit au nord de Saint-Quentin.
Samedi 5 octobre
Des combats violents sont engagés dans la région de Saint-Quentin, entre Lesdins et Seguehart, où l'ennemi oppose une très forte résistance.
Plus au sud, nous avons pris pied sur la voie ferrée à l'est de Saint-Quentin et progressé en combattant à l'est du faubourg d'Isle. Nous avons fait 100 prisonniers.
Au nord-ouest de Reims, nous avons enlevé Cormicy; nous bordons le canal entre Consenvreux et la Neuvillette. En Champagne, violente bataille. Nous avons élargi nos gains dans la région au nord de Somme-Py. Nos troupes se sont emparées de la crête du Blanc-Mont et de la ferme Medeah, à cinq kilomètres au nord-ouest de Somme-Py. 2800 prisonniers ont été dénombrés.
Les Anglais ont attaqué de Sequehart au canal, au nord de Bony, sur un front de treize kilomètres.
Ils ont pris Remicourt et Wrancourt, faisant plusieurs centaines de prisonniers, atteint les lisières de Montbrehain et les hauteurs au sud de Beaurevoir.
Ils ont forcés le passage du canal de l'Escaut à Gouy et au Catelet, s'emparant de ces deux villages et des hauteurs à l'est, en faisant un grand nombre de prisonniers. Nos alliés ont occupé Armentières. L'ennemi a été chassé de Lens.
Le prince Max de Bade devient chancelier allemand.
Dimanche 6 octobre
Nos troupes ont pris une part active à la dure bataille engagée au nord de Saint-Quentin. Nous nous sommes emparés du Chardon-Vert, au sud de Sequehart, et de plusieurs bois fortement organisés.
Plus au sud, nous avons, pris pied dans Lesdins et enlevé Morcourt. L'ennemi à contre-attaqué violemment à plusieurs reprises. Tous ses efforts ont été brisés. Nous avons fait 400 prisonniers et pris 4 canons lourds.
En Champagne, les troupes franco-américaines ont remporté de sérieux avantages. Sur notre gauche, nous avons poussé nos lignes à plus de quatre kilomètres au nord d'Auberive et à huit kilomètres au nord-est de Somme-Py jusqu'à Arnes. Nous avons conquis les villages de Vaudesincourt, Dontrien, Saint-Souplet, les bois de la région de Grand-Bellois.
Plus à l'est, nous avons progressé jusqu'aux abords de Saint-Etienne-à-Arnes et pris pied sur le plateau d'Orfeuil. Le village de ce nom a été enlevé, nous avons évacué Challerange.
Les Anglais ont progressé aux abords de Cambrai.
Le repli de l'ennemi se poursuit dans le secteur Lens-Armentières. Les éléments britanniques avancés ont atteint Wavrin et Erquinghem, à l'ouest d'Haubourdin.
La dernière attaque effectuée sur le front belge a donné à nos alliés 10500 prisonniers, dont plus de 200 officiers, 350 canons, 200 mortiers de tranchées, 600 mitrailleuses.
On donne pour faite l'abdication du tsar de Bulgarie.
Lundi 7 octobre
Les troupes allemandes, sous la pression des forces franco-américaines, se replient sur le front de la Vesle et sur le front de Champagne. Le front de recul est de quarante-cinq kilomètres.
Reims a été d'abord dégagé, le fort de Brimont, le massif de Moronvilliers, occupés; puis, la poursuite continuant, nos soldats ont franchi le canal de l'Aisne, dans la région de Sapigneul, atteignent les abords d'Aguilcourt. Plus à l'est, ils approchaient d'Auménancourt-le-Petit.
Puis Nogent-l'Abbesse et son massif étaient dépassés. Nous occupions le village de Pont-Faverger, sur la Suippe.
Sur l'Arnes, nos éléments avancés ont abordé la crête boisée au nord de la rivière. Plusieurs centaines de prisonniers ont été faits.
Au sud de l'Ailette, les Italiens ont pris Soupir et son parc.
Au nord de Saint-Quentin, nous avons progressé à l'est de Lesdins.
Les Anglais ont pris Montbrebain, en y capturant 500 Allemands. L'ennemi a vainement essayé de rentrer dans ce village. Beaurevoir a été également enlevé. Le total des prisonniers dans cette région est de 1000.
L'Allemagne, l'Autriche et la Turquie ont envoyé des messages à Wilson pour fui offrir d'entamer des pourparlers sur la base de ses derniers messages.
Mardi 8 octobre
Bataille au nord de Saint-Quentin, entre Morcourt et Sequehart. Nos troupes ont enlevé Rémancourt, la ferme Tilloy et plusieurs bois organisés en points d'appui. L'ennemi a résisté avec une furieuse énergie sans pouvoir enrayer l'avance de nos troupes, qui ont conquis le terrain pied à pied, faisant plusieurs centaines de prisonniers.
Au nord de Reims, nous avons atteint la Suippe en de nombreux points. Les arrière-gardes allemandes ont résisté sur la rive sud et contre-attaqué à plusieurs reprises. Nos troupes les ont refoulées en leur infligeant des pertes sanglantes.
Nous tenons les lisières sud d'Aguilcourt, et le village de Bertricourt, au nord de la Suippe. Plus à droite, nous avons forcé le passage de la rivière et pris le cimetière de Pongivart, ainsi que Saint-Masmes et Hauvine, au nord de l'Arnes.
Les Anglais ont fait 400 prisonniers aux environs d'Aubenchel-aux-Bois, 34 autres dans le secteur d'Oppy. Ils ont établi des postes sur les passages du canal au nord d'Aubencheul-au-Bac et à l'ouest d'Oppy. Une autre patrouille a pris un poste allemand à l'est de Berclau.
Mercredi 9 octobre
Dans la région de Saint-Quentin, diverses opérations locales, entreprises pour améliorer notre front, ont donné des résultats. 700 prisonniers ont été faits.
Sur le front de la Suippe et de l'Arnes, la résistance de l'ennemi ne s'est pas ralentie. Sur l'Arnes, une forte contre-attaque nous a repris momentanément le village de Saint-Etienne, mais nous l'avons reconquis peu après en faisant 100 prisonniers.
Plus à l'ouest, nous avons enlevé, après un combat acharné, un système fortifié que défendait les abords sud d'Isles-sur-Suippe et avons atteint en combattant les abords de Saint-Etienne-sur-Suippe.
Nos détachements ont brisé en deux endroits le passage de la rivière dans la région d'Auménancourt-le-Petit. Nous nous sommes emparés de Berry-au-Bac.
Les Anglais ont avancé leur ligne sur un front de quatre milles au nord de la Scarpe. Ils ont pris Biache, Saint-Vaast et Oppy, en faisant plus de 100 prisonniers et en capturant un certain nombre de mitrailleuses.
Des combats de patrouilles ont eu lieu au nord-est d'Epinoy et au nord d'Aubencheulaux-Bois. Nos alliés ont progressé dans ces deux localités.
Une division navale française est entrée dans le port de Beyrouth.
M. Wilson a répondu par l'intermédiaire de M. Lansing et du ministre de Suisse à l'offre Max de Bade. Il demande des précisions sur deux points :
1° L'Allemagne accepte-t-elle les propositions des messages présidentiels, ou entend-elle simplement discuter sur leur application?
2° Le chancelier parle-t'il au nom du G.Q,G. ou du peuple allemand?
M. Wilson ne parlera d'une cessation des hostilités à ses alliés que lorsque les territoires envahis auront été évacués par les armées impériales.
Le cabinet turc présidé par Talaat pacha a démissionné. Il y aurait un cabinet Tewfik.
Jeudi 10 octobre
Au nord-est de Saint-Quentin, nos troupes, en liaison avec l'armée britannique, ont attaqué sur un front de 10 kilomètres. Malgré une résistance opiniâtre, nous avons pénétré dans les fortes positions de l'ennemi et réalisé de sérieux progrès.
Fontaine-Uterte et la ferme Bellecourt sont entre nos mains. Nous avons porté nos lignes aux lisières sud et ouest d'Essigny-le-Petit, conquis les bois à l'est de Tilloy, la cote 134, et le village de Rouvroy.
Plus au sud, nous avons pris les positions allemandes entre Harly et Neuville-Saint-Amand et débordé ce village par le nord.
Les Anglais ont attaqué sur 35 kilomètres, de Saint-Quentin à Cambrai, et avancé sur une profondeur de 5. Ils ont pris Beauregard, Premont, Serain, Malancourt, Villers-Outreaux, Lesdain, Esnes, et fait des milliers de prisonniers. Ils sont entrés dans Cambrai.
Les Franco-Américains ont occupé au nord de Verdun le bois des Caures, les bois d'Haumont, Cousenvoye, Brabant, Haumont et Beaumont.
Vendredi 11 octobre
Les Anglais, sur le front entre Saint-Quentin et Cambrai, ont fait plus de 10000 prisonniers et capturé de 100 à 200 canons. Vingt-trois divisions ennemies étaient engagées sur ce front. Leurs troupes ont avancé sur tout le front entre Somme et Sensée, et largement progressé vers l'Est. Ils ont atteint la ligne Bohain-Busigny-Caudry-Cauroir.
Sur notre front, les Allemands ont dû se replier au sud et au nord de Saint-Quentin.
Nous avons pris Etaves, Beautroux, Fonsomme, Fontaine-Notre-Dame, Maisy, Mézières-sur-Oise, progressé de 8 kilomètres, capturé 2000 prisonniers. Au nord de l'Arnes, nous tenons Cauroy. Dans la vallée de l'Aisne, qui a été franchie, nous avons Montcheutin. 600 prisonniers ont été faits.
Les Américains ont occupé les hauteurs de l'Argonne au sud de Marcq et rejoint nos troupes à Lançon, en faisant 2000 prisonniers.
Samedi 12 octobre
Notre avance continue à l'est de Saint-Quentin. Six kilomètres ont été gagné sur certains points. Nos lignes ont été portées aux abords de Bernaville, à l'est de Montigny et de Bernot. Nous avons occupé Fieulaine, Neuvillette, Regny, Châtillon-sur-Oise, Thenelles.
Au sud de l'Oise, nous avons enlevé Servais.
En Champagne, l'ennemi bat en retraite dans la direction de l'Aisne. Nous avons dépassé Liry, Monthois, Challerange et atteint les abords de Mont-Saint-Martin. Grandpré est occupé.
Les Anglais progressent à l'est de Bohain. Ils tiennent Vaux-Andigny, et ont atteint la ligne de la Selle et pris le Cateau. A l'ouest de Solesmes, ils ont Avesnes, Rieux et Thunn-Saint-Martin. A l'ouest du Canal de l'Escaut, Estron; au sud-est de Lens, Rouvroy.
Les Américains, avançant sur la Meuse, ont fait 1000 prisonniers.
Documents extraits des archives militaires                                                                                                                         Si vous voulez en savoir plus sur les combats qui se sont déroulés dans notre région je vous conseille de passer par Google et de frapper Lesdins 02100 Chardon Vert