Le dimanche 1er
décembre 2013 jour de fête de la Saint Éloi patron des agriculteurs.
C'est en commençant par une Messe en l’Église d'Estrées que le monde
agricole se rassembla pour prier. Ce faisant ils renouèrent avec une
tradition ancestrale fêter leur St patron. Pour les plus jeunes il est
bon de rappeler ces moments partagés avec le personnel des exploitations
agricoles. Tous après la messe suivie d'une animation festive, suivant
les cantons, se retrouvent autour d'une bonne table bien souvent
dressée par les épouses.
Deux fortes personnalités du canton du Catelet à l'honneur
Pierre Ricour et Yves Molet
En commençant par la gauche Yves Molet et son épouse Henri Carton président des anciens exploitants agricoles de l'Aisne et Pierre Ricour et son épouse |
Remise de la médaille du mérite agricole
de Pierre Ricour par Henri Carton
Au nom du ministre de l'agriculture, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés Pierre Ricour je vous fais chevalier du mérite agricole.
Retranscription intégrale du discours de Monsieur Henri Carton président des anciens exploitants agricoles :
Mon cher Pierre,
C'est un grand honneur pour moi de te remettre cette médaille du mérite agricole, oh combien méritée, obtenue il y a quelques années déjà, mais avec la discrétion et la modestie qui te caractérisent tu ne voulus pas de remise officielle, il a fallu qu'Yves Molet te choisisse comme parrain pour te forcer la main. Car on ne peut remettre une médaille que si on la détient soi même, cela explique qu'il ait fallu 7 ans je crois pour te mettre aujourd’hui à l' honneur. Mieux vaut tard que jamais, on peut remercier Yves pour son initiative qui t'a piégé.
Je rappellerai que le mérite agricole est une vieille distinction instituée en 1883 par le ministre de l'agriculture Méline pour récompenser les personnes qui se dévouent au monde agricole, avec les palmes académiques pour les enseignants ceux sont les seules médailles professionnelles que le Général de Gaulle n'a pas supprimé lors de la création de la médaille du Mérite National.
Avant
la remise comme il en est coutume, ta modestie dut elle en souffrir je
vais faire un petit tour en arrière. Pierre tu as vu le jour le 4
février 1931 à Flétre un petit village dans les Flandres Françaises, au
pied du mont des Cats, à ce sujet je me rends compte que l'on a des
points communs, nous sommes Chti de naissance moi dans le Douaisis la
région minière, mes deux parents étaient natifs d'Esquelbec un petit
village pas loin du mont Cassel qui avec le mont des Cats sont les
sommets du plat pays qui culminent à près de 200 mètres.
Tout cela pas loin de Bergues, son beffroi et sa poste rendus célèbres par le film de Dany Boon. En quittant ce beau et plat pays pour arriver à Joncourt en août 1956, en septembre tu épouses Marie Madeleine Blonde qui vient de Seine et Marne. De votre union naquirent 5 enfants deux filles Francine et Sabine et trois garçons Philippe, Vincent, Hervé. Je connais surtout qui est un beau bébé, ils vous ont donné 12 petits enfants.
L' exploitation était une ferme traditionnelle polyculture, élevage, les vaches laitières furent arrêtées en 1977.
Pendant ton activité tu as eu plusieurs responsabilités syndicales et économiques on peut citer la présidence du syndicat cantonal du Catelet de 1976 à 1986 et surtout la présidence de la coopérative de GOUY de janvier 1967 à décembre 1975 durant cette présidence tu as du faire face au décès du Directeur en 1973 tu en as assuré la fonction pendant 2 ans pour fusionner avec la coopérative de Walincourt en décembre 1975. Tu as assumé la vice présidence de celle ci jusqu' en 1986.
En 1990 tu prends ta retraite sans chapeau pour service rendu à la nation, mais on sait que les anciens exploitants se contentent de miettes, aussi pour compléter la retraite ridicule des femmes d'exploitant, ton épouse devient chef d' exploitation et tu te mets à son service pendant 5 ans. J'ajouterai que dans notre profession et nos fermes familiales on ne sait pas toujours qui est le chef et l'on est au service l'un de l'autre.
L'exploitation fut reprise par tes fils et toi en bon syndicaliste tu a pris des responsabilités à la section des anciens de la S D A E : délégué cantonal puis Président de l'arrondissement de Saint Quentin de 2001 à 2005 où Yves Molet t'a succédé, mais tu es toujours présent à nos différentes réunions et manifestations, les anciens ont toujours besoin de toi, de tes conseils éclairés. De toutes façons un vrai syndicaliste comme toi n'est jamais en retraite, car il y aura toujours des causes à défendre.
Je
vais arrêter là, mais vous voyez si parfois des médailles sont
galvaudées, ce n'est pas le cas aujourd’hui ce n'est pas seulement une
récompense mais c'est la reconnaissance pour tout ce que tu as fait pour
le monde agricole. La section des anciens ne s'était pas trompée en te
remettant le trophée du syndicalisme il y a quelques années.
Remise de la médaille du mérite agricole
d’ Yves Molet par Pierre Ricour
Au nom du ministre de l'agriculture, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés Yves Molet je vous fais chevalier du mérite agricole.
Retranscription intégrale du discours de Pierre Ricour président du syndicat agricole du Catelet :
Cher Yves,
Ta
détermination et ton insistance à me choisir pour la remise de la
Médaille du Mérite Agricole m'honore et conforte notre amitié.
La vie ne t'a pas ménagé les épreuves.
Par la sauvagerie des hommes, tu as eu la douleur de perdre ton papa, fusillé le 7 avril 1942 alors que tu avais 8 ans.
Récemment le décès de ton fils Vincent, qui, à l'image de son père, s'investissait dans les structures professionnelles
Avec tes frères, vous vous êtes installez en GAEC (Groupement Agricole d'Exploitation en Commun).
C'était le premier GAEC dans le canton du Catelet, dénommé GAEC de l'Escaut.
Avec Monsieur Lemaitre, tu siégeais à la commission des GAEC à Laon.
Tu as été élu administrateur à Groupama en 1976 et, aujourd'hui, tu as été nommé au Conseil de Surveillance.
Membre de la commission des structures du Canton du Catelet, dont tu étais vice-président pendant 6 ans, ton impartialité, ta discrétion et tes réflexions de bon sens étaient appréciés.
Et aujourd'hui encore, tu es quelqu'un de très écouté car tu fais toujours partie du conseil d'administration cantonal.
Ta fibre syndicale et ton envie permanente de t'investir pour l'avenir des agriculteurs t'ont amené à être aujourd'hui Président d'Arrondissement du très dynamique Syndicat Départemental des Anciens Agriculteurs de l'Aisne. Tu contribues, avec tes collègues, non seulement à nous réserver des rencontres instructives et divertissantes, mais aussi à préparer des jours meilleurs à nos futurs retraités qui ne voudront pas se contenter de « miettes », n'est ce pas Henri ?
Yves, dans ton jeune temps, tu étais paroissien de l'Abbé Soutain. Je crois me souvenir que l'une de ses phrases préférées, était : « tu aimeras ton prochain comme toi même ». Tu as parfaitement mis en application ce commandement.
Tu aimais le contact avec les voisins et étais toujours prêt à les aider en cas de difficultés.
C'était ton côté syndicaliste au sens le plus noble du terme.
De plus tu as su transmettre cette fibre altruiste à Vincent et tous ceux qui l'ont connu peuvent en témoigner. Tu t'es aussi investit dans la commune en tant que conseiller municipal de 1971 à 1983.
Il est important que les agriculteurs, garant de leur ruralité, soient toujours représentés dans les municipalités.
Tes talents de rassembleur et de conciliateur ont aussi été mis à contribution pendant plus de 40 ans à la présidence de la société de chasse d'Estrées, à la satisfaction de tous.
Je ne suis pas moi-même chasseur, mais des chasseurs comme toi, respectueux de la nature, de l'environnement et respecté des autres chasseurs pendant une aussi longue période force le respect.
J'aurai aussi un mot pour Marie-Paule, ton épouse.
Qui se ressemble s'assemble, dit-on !
J'aurai pu lui faire les mêmes éloges qu'à toi-même. Je ne lui connais qu'un défaut : bien qu'elle soit très souvent sollicitée pour de bonnes actions, elle ne sait jamais dire non.
Yves, je sais qu'elle n'est pas étrangère à ta réussite, bien au contraire. Merci Marie-Paule.
Yves, ton parcours est exemplaire.
Tu me fais l'honneur de parrainer la remise de Médaille alors que des personnes plus prestigieuses se seraient fait un plaisir de te remettre cette distinction bien méritée.
La vie ne t'a pas ménagé les épreuves.
Par la sauvagerie des hommes, tu as eu la douleur de perdre ton papa, fusillé le 7 avril 1942 alors que tu avais 8 ans.
Récemment le décès de ton fils Vincent, qui, à l'image de son père, s'investissait dans les structures professionnelles
Avec tes frères, vous vous êtes installez en GAEC (Groupement Agricole d'Exploitation en Commun).
C'était le premier GAEC dans le canton du Catelet, dénommé GAEC de l'Escaut.
Avec Monsieur Lemaitre, tu siégeais à la commission des GAEC à Laon.
Tu as été élu administrateur à Groupama en 1976 et, aujourd'hui, tu as été nommé au Conseil de Surveillance.
Membre de la commission des structures du Canton du Catelet, dont tu étais vice-président pendant 6 ans, ton impartialité, ta discrétion et tes réflexions de bon sens étaient appréciés.
Et aujourd'hui encore, tu es quelqu'un de très écouté car tu fais toujours partie du conseil d'administration cantonal.
Ta fibre syndicale et ton envie permanente de t'investir pour l'avenir des agriculteurs t'ont amené à être aujourd'hui Président d'Arrondissement du très dynamique Syndicat Départemental des Anciens Agriculteurs de l'Aisne. Tu contribues, avec tes collègues, non seulement à nous réserver des rencontres instructives et divertissantes, mais aussi à préparer des jours meilleurs à nos futurs retraités qui ne voudront pas se contenter de « miettes », n'est ce pas Henri ?
Yves, dans ton jeune temps, tu étais paroissien de l'Abbé Soutain. Je crois me souvenir que l'une de ses phrases préférées, était : « tu aimeras ton prochain comme toi même ». Tu as parfaitement mis en application ce commandement.
Tu aimais le contact avec les voisins et étais toujours prêt à les aider en cas de difficultés.
C'était ton côté syndicaliste au sens le plus noble du terme.
De plus tu as su transmettre cette fibre altruiste à Vincent et tous ceux qui l'ont connu peuvent en témoigner. Tu t'es aussi investit dans la commune en tant que conseiller municipal de 1971 à 1983.
Il est important que les agriculteurs, garant de leur ruralité, soient toujours représentés dans les municipalités.
Tes talents de rassembleur et de conciliateur ont aussi été mis à contribution pendant plus de 40 ans à la présidence de la société de chasse d'Estrées, à la satisfaction de tous.
Je ne suis pas moi-même chasseur, mais des chasseurs comme toi, respectueux de la nature, de l'environnement et respecté des autres chasseurs pendant une aussi longue période force le respect.
J'aurai aussi un mot pour Marie-Paule, ton épouse.
Qui se ressemble s'assemble, dit-on !
J'aurai pu lui faire les mêmes éloges qu'à toi-même. Je ne lui connais qu'un défaut : bien qu'elle soit très souvent sollicitée pour de bonnes actions, elle ne sait jamais dire non.
Yves, je sais qu'elle n'est pas étrangère à ta réussite, bien au contraire. Merci Marie-Paule.
Yves, ton parcours est exemplaire.
Tu me fais l'honneur de parrainer la remise de Médaille alors que des personnes plus prestigieuses se seraient fait un plaisir de te remettre cette distinction bien méritée.